Cardiologie

Les maladies cardiovasculaires

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde(9)

Les cardiopathies emboligènes

Les cardiopathies emboligènes sont des maladies cardiaques, qui s’accompagnent d’une perturbation mécanique à l’écoulement sanguin intracardiaque.

Les cardiopathies emboligènes sont responsables de la formation de caillots de sang dans les cavités cardiaques pouvant être à l’origine d’embolies et dans les cas les plus graves d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), lors de l’éjection de ce caillot dans la circulation générale (1).

Les cardiopathies emboligènes représentent la 2ème cause la plus fréquente d’AVC(1).

Parmi les étiologies les plus fréquentes, on retrouve entre autres :

  • Les troubles du rythme (essentiellement arythmie complète par fibrillation auriculaire, plus rarement maladie de l’oreillette, flutter)
  • Les valvulopathies mitrales, en particulier les rétrécissements, même en l’absence de fibrillation auriculaire associée, et le prolapsus de la valve mitrale
  • L’infarctus du myocarde avec formation de thrombus ventriculaire gauche au contact d’un infarctus récent ou ancien, avec hypokinésie ou akinésie ventriculaire plus ou moins étendue, ou sur anévrisme ventriculaire gauche (à distance de la phase aiguë)
  • Les cardiopathies congénitales(1)

Les cardiopathies emboligènes sont accessibles à une prévention efficace grâce à un diagnostic rapide de l’anomalie cardiaque(1).

 

Les thromboses veineuses profondes (TVP) et l’embolie pulmonaire (EP)

La phlébite, ou thrombose veineuse profonde, est un trouble de la circulation provoqué par la formation d’un caillot sanguin dans une veine profonde d’un membre.

La phlébite peut être à l’origine d’une embolie pulmonaire.(2)

La maladie thrombo-embolique veineuse (METV) est une maladie fréquente : incidence annuelle en France estimée à 1 à 2 cas pour 1000 habitants (entre 50 et 100 000 phlébites et 40 000 embolies pulmonaires)(3).
L’incidence annuelle de la maladie thrombo-embolique veineuse augmente avec l’âge(3).

Thrombose veineuse profonde (TVP) :

  • La thrombose veineuse correspond à la formation d’un caillot sanguin (thrombus) au sein du réseau veineux. Elle survient généralement au niveau des membres inférieurs, bloquant totalement ou partiellement la circulation sanguine(3).
  • Malgré l’absence de symptômes très spécifiques, la thrombose veineuse profonde doit faire l’objet d’un traitement car elle peut aboutir à des complications parfois graves, comme l’embolie pulmonaire responsable chaque année en France de 10 à 20 000 décès(3).

Embolie pulmonaire (EP) :

  • L’embolie pulmonaire est l’obstruction d’une artère pulmonaire ou de l’une de ses branches, en général par un caillot de sang. Elle provoque des dommages au niveau du poumon atteint et la partie lésée ne peut plus fournir d’oxygène à l’organisme(4).
  • Le caillot se forme au cours d’une phlébite ou thrombose veineuse (en général au niveau des jambes). Il se détache de la paroi de la veine et remonte avec le sang dans la circulation veineuse vers le cœur. Lors de ses contractions, le ventricule droit du cœur propulse le caillot dans les artères pulmonaires. Le caillot sanguin chemine dans des artères de plus en plus fines, où il finit par rester bloqué, provoquant ainsi une embolie pulmonaire(4).
  • La gravité de l’embolie pulmonaire dépend de l’importance de la partie du poumon lésée par l’artère obstruée et/ou de l’état cardiaque ou respiratoire de la personne avant la survenue de l’embolie.
  • L’embolie pulmonaire peut être responsable d’une hypoxémie grave (diminution de la quantité d’oxygène dans le sang) et a un retentissement sur le ventricule droit du cœur (insuffisance cardiaque)(4).

L’embolie pulmonaire responsable chaque année en France de 10 à 20 000 décès(3)

L’hypertension artérielle est la maladie cardiovasculaire la plus courante(5)

L’insuffisance cardiaque toucherait 2,3 % de la population française adulte et 10 % des personnes de plus 70 ans

L’hypertension artérielle (HTA)

L’hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquente en France.

Elle constitue, lorsqu’elle n’est pas contrôlée, l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires ou neurodégénératives (infarctus du myocarde, AVC, maladie d’Alzheimer…). Présentant peu de symptômes, elle apparaît généralement avec l’âge, souvent accompagnée d’un excès de poids.(5-6)

L’HTA signifie une pression excessive dans les artères. Elle accélère le vieillissement du cœur et des artères. Le travail du muscle cardiaque est augmenté en raison de la pression plus forte à laquelle il est soumis. Il va donc grossir, devenir moins performant et s’épuiser(5).

Pour parler d’hypertension artérielle, il faut(6) :

  • Pression systolique ≥ 140 mmHg
  • Pression diastolique ≥ 90 mmHg

L’hypertension artérielle constitue le 1er motif de consultation en médecine générale. Si l’hypertension artérielle ne se guérit pas elle se soigne très bien, à condition d’être diagnostiquée. En effet, l’hypertension étant le plus souvent « silencieuse », de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont touchées. En France, si 10 millions d’hypertendus sont traités, on estime que 5 millions de personnes ont une HTA non traitée(5).

L’hypertension artérielle augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie ischémique (angine de poitrine, infarctus du myocarde), d’artériopathie des membres inférieurs (rétrécissement des artères qui irriguent les jambes) et d’insuffisance rénale chronique pouvant nécessiter à terme une dialyse(6).
Par ailleurs, la pression artérielle augmente indirectement l’activité du cœur pour maintenir le débit sanguin constant pouvant évoluer à terme en insuffisance cardiaque(6).
Des mesures hygiéno-diététiques, éventuellement associées à un traitement médicamenteux, permettent le plus souvent de contrôler la tension artérielle(6).

 

Les œdèmes d’origine cardiaque, rénale ou hépatique

L’œdème est un gonflement dû à la présence anormale de liquide dans les tissus du corps.

C’est une maladie qui commence généralement lentement, mais son apparition peut aussi être brusque dans certains cas. L’œdème peut être le signe d’une maladie grave. Ses causes sont entre autres certains médicaments, les allergies, les maladies, etc(7)

Une accumulation excessive de fluides dans un tissu est à l’origine de la formation d’un œdème(7).

Certaines causes possibles d’œdème :

  • Insuffisance cardiaque
  • Insuffisance hépatique
  • Cirrhose
  • Maladie rénale ou lésion rénale. Une lésion au niveau des glomérules peut entraîner un syndrome néphrotique. Les glomérules sont des capillaires rénaux qui filtrent les déchets et l’excès de liquide dans le sang.

 

L’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est l’incapacité du muscle cardiaque d’assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme.

Elle peut survenir dans l’évolution d’un infarctus du myocarde, d’une angine de poitrine, d’une hypertension artérielle… Sa fréquence augmente avec l’âge(8)

Le cœur d’un patient souffrant d’insuffisance cardiaque perd sa force musculaire et sa capacité de contraction normale ; il ne pompe plus suffisamment de sang pour permettre aux organes de recevoir assez d’oxygène et d’éléments nutritifs, essentiels à leur bon fonctionnement(8).

En France, l’insuffisance cardiaque toucherait 2,3 % de la population française adulte et 10 % des personnes de plus 70 ans, soit plus d’un million de personnes(8).
L’insuffisance cardiaque est une cause majeure de décès en France quel que soit l’âge. Elle est responsable directement ou indirectement de plus de 70 000 décès(8).

Il existe plusieurs causes possibles à une insuffisance cardiaque :

  • La cardiopathie ischémique (infarctus du myocarde, angine de poitrine), qui est la principale cause d’insuffisance cardiaque(8).
  • L’hypertension artérielle (c’est-à-dire une tension artérielle trop élevée), qui est la deuxième cause d’insuffisance cardiaque(8).
  • Les troubles du rythme cardiaque, dont la fibrillation auriculaire, les anomalies des valves cardiaques et les maladies du muscle cardiaque qui représentent des causes plus rares(8).
Références

1. JFR 2010 – Accidents ischémiques cérébraux d’origine cardiaque et aortique : des diagnostics à ne pas méconnaître (accessed 2022-01-28)
2. INSERM: Thrombose veineuse (accessed 2022-01-28)
3. Collège des Enseignants de Pneumologie (2017) (accessed 2022-01-28)
4. AMELI: Embolie pulmonaire (accessed 2022-01-28)
5. Fédération Française de Cardiologie : l’hypertension artérielle (accessed 2022-01-28)
6. INSERM: l’hypertension artérielle (accessed 2022-01-28)
7. INFORMATION HOSPITALIERE : Œdème (accessed 2022-01-28)
8. AMELI: l’insuffisance cardiaque (accessed 2022-01-28)
9. Lindstrom M, DeCleene N, Dorsey H, Fuster V, Johnson CO, LeGrand KE, et al. Global Burden of Cardiovascular Diseases and Risks Collaboration, 1990–2021. J Am Coll Cardiol. 2022

JUV-FRA-202408-0211, 09/2024